Les coraux vrais
Les coraux dit “vrais” sont des cnidaires qui ne se présentent que sous la forme polype, et qui forment des colonies où tous les polypes sont identiques (contrairement aux faux coraux). Le squelette est de nature calcaire.
La colonie de corail se forme comme pour les gorgones et les hydraires par une multiplication des polypes.
Chaque polype construit une logette de calcaire. Une fois la logette terminée, il se hisse au sommet en construit une autre et ainsi de suite. Les indentations et formes de ce squelette calcaire sont à la base de la classification des espèces de corail.
Lorsque vous observez une colonie de corail, quelle que soit l’espèce, seule la couche superficielle de la colonie est vi¬vante et contient des polypes, les étages de loges calcaires situés dessous sont vides.
Si rien n’affecte les polypes, ils peuvent se démultiplier et construire des loges superposées pour donner aux colonies des tailles très importantes. Lorsque une colonie meurt, elle sert elle-même de support pour la fixation de larves qui vont
former de nouvelles colonies.
Dessin Cécile Pérès, OMMM
Dessin Cécile Pérès, OMMM
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© Observatoire du Milieu Marin Martiniquais
Cet empilement progressif de corail peut former des surélévations. Ce sont les récifs. Les algues calcaires encroutantes (Cf. premier cours) colmatent les trous situés entre les colonies pour donner plus de résistance et parfois, ces algues prédominent dans les constructions (on parle alors de récif algo-corallien ou de récif algal)
Des constructions récifales sont présentes sur la côte atlantique et le long du littoral sud de la martinique.
Sur la côte caraïbe, le corail n’a pas construit de barrière. Les colonies encroûtent les rochers.
Comment se nourrit-il ?
Les polypes du corail se nourrissent de la même façon que ceux des autres groupes. Ils sont carnivores et capturent de petites proies. Mais ils ont aussi une autre source de nourriture, comme beaucoup d’autres polypes (dont les anémones). Ils disposent de petites algues à l’intérieur de leur chair qui leur transfèrent de l’énergie qu’elles constituent à partir de la lumière (Cf. premier cours). Ces deux possibilités de nourriture expliquent le fait que durant la journée les polypes ont leurs bras rentrés dans leur loge calcaire (l’algue leur fournit de l’énergie) et que durant la nuit les polypes ont leur bras sortis (ils attrapent le plancton et se nourrissent de façon carnivore puisqu’en l’absence de lumière, l’algue ne fournit pas d’énergie).
Les taux de croissance des coraux sont très variables d’une espèces à l’autre. Les espèces branchues ont généralement une vitesse de croissance plus élevée (de l’ordre du cm à la dizaine de cm) que les espèces massives (de l’ordre du mm au cm).
Le corail Acropora cervicornis compense sa fragilité par une vitesse de croissance rapide (environ 10 cm par an) (photo : Ljuhel/OMMM)
Ce n’est pas le cas de toutes les espèces comme le corail cierge qui garde toute la jour¬née ses polypes sortis.
Le corail cierge (Dendrogyra cylindrus) est une des es¬pèces dont les polypes sortent les tentacules la journée. (photo : Ljuhel/OMMM)
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