La vie d’une éponge

Comment se nourrit-elle et respire-t-elle ?
Quelles que soient leurs forme (corde, vase, encroutante...), elles ont toujours des pores par lesquels l’eau circule.
Comment faire reconnaître une éponge à vos plongeurs :  Si l’organisme n’a pas de pores, ce n’est pas une éponge. Si le pore se referme lorsque vous le touchez, ce qui est impossible pour une éponge (pas de tissu nerveux ni musculaire), c’est une ascidie (cf. cours ultérieurs).




Callyspongia vaginalis  (Photo L.juhel/OMMM)           Halisarca sp. (Photo L.juhel/OMMM)


Ces pores sont les orifices finaux de canaux plus ou moins complexes qui serpentent dans les parois des éponges. Entre les orifices finaux, les canaux conduisent à de petites salles, dites corbeilles vibratiles. Celles ci sont tapissées de cellules ciliées. Lorsque les cils bougent, une dépression se crée dans la salle, provoquant une circulation de l’eau.
L’eau est filtrée par les cellules. Celles ci conservent les particu­les en suspension et l’oxygène dissous. Les éponges sont donc des organismes filtreurs. Leur capacité de filtration dépend de l’espèce mais elle peut aller jusqu’à 20 000 fois le volume de l’éponge  par jour.

 

Lorsque les particules en suspension sont trop importantes (hypersédimentation), elles peuvent obturer les pores et limiter cette circulation. Certaines espèces sont plus sensibles que les autres à cette matière en suspension.
Cela étant, nombre d’entre elles vivent en symbiose avec des bactéries et surtout avec des petites algues, qui par photosynthèse, leur procurent également de l’énergie (comme le corail).
L’importance de cette symbiose pour la nutrition des épon­ges varie d’une espèce à l’autre et également d’un océan à l’autre. Elle est beaucoup plus importante pour les éponges de la grande barrière de corail en Australie que pour les éponges de la Caraïbe.


Modifié le: mardi 26 février 2019, 20:45