Comment un mollusque est-il organisé ?

La tête porte deux yeux, 

   

deux tentacules sensoriels, des organes tactiles et la bouche. Celle-ci contient une langue  garnie de petites dents disposées en rangées, qui émiette telle une râpe la nourriture. Elle se nomme radula. 


Le mouvement de va-et-vient de la radula abîme par frottement les dents utilisées, mais celles-ci sont continuellement régénérées à l’arrière de la bouche.


Le pied est ventral, c’est la partie qui glisse sur le substrat, situé en dessous de la coquille. C’est la contraction de ce muscle, associé à un épais mucus, qui assure la progression de l’animal.

Le corps est mou et contient les principaux organes qui assu­rent la survie de l’animal. La partie extérieure de ce corps est spécialisée et secrète la coquille calcaire. La coquille que vous observez sur un mollusque marin fait donc partie intégrante de l’animal, puisqu’elle est issue de sa sécrétion, et qu’elle est capable de grandir en même temps que l’animal. A l’intérieur du corps se trouve une cavité débouchant sur l’extérieur, rem­plie d’eau de mer. Cet espace contient les branchies, ainsi que les orifices de l’anus et des conduits génitaux.


La plupart des coquilles montrent des stries. Celles ci sont analogues aux stries que l’on peut observer sur une coupe d’arbre. Elles traduisent l’âge d’un mollusque car leur formation est liée aux périodes de croissance de l’animal. Lors de conditions défavorables (énergie dépensée dans la reproduction, dans la lutte contre une pollution, ou bien température anormale, manque de nourriture), les stries sont rapprochées alors que des stries écartées sont synonymes de bonnes conditions générales pour l’animal.
L’intérieur de la coquille est nacré et l’épaisseur de la nacre croit en même temps que l’animal vieillit.

La fabrication de la coquille, tout au long de la vie du mollusque, est rythmée par lemétabolisme de l'animal (reproduction, apports nutritifs) mais aussi par les paramètres environnementaux, souvent cycliques (variations de la température de l'eau, marées, alternance jour/nuit par exemple) qui agissent bien sûr sur "l'horloge biologique" des organismes. La croissance de la coquille se fait donc essentiellement de façon incrémentale, par ajouts successifs de couches de croissance sur le bord ventral et à l'intérieur de la coquille.

Arctica islandica. © G.-U. Tolkiehn, Wikimedia commons, CC by-sa 3.0

Arctica islandica. © G.-U. Tolkiehn, Wikimedia commons, CC by-sa 3.0 


Modifié le: mardi 5 mars 2019, 16:07