Les autres sans coquilles:

il existe en effet des mollusques marins dépourvus de coquille.
Les nudibranches, appelés “joyaux de la mer”, sont des mollus­ques sans coquille. Ces organismes sont parmi les plus colorés du monde du vivant, et ce ne sont pourtant que les proches cousins des limaces, beaucoup moins impressionnantes !
Privés de toute coquille protectrice, les nudibranches ont du développer d’autres moyens de défense chimiques
sophistiqués. Certaines espèces sont capables de sécréter des toxines ou des acides. D’autres doivent absorber des proies toxiques (par exemple des anémones de mer) afin d’assimiler ces molécules et s’en servir par la suite pour leurs propres dé­fenses. Ces défenses sont généralement bien annoncées à leurs prédateurs par les vives couleurs de leur peau.


Leur tête, à l’avant du corps, comprend deux antennes sensi­tives ainsi que deux yeux, et une même langue râpeuse que chez les autres mollusques. Leur long pied musculeux et recou­vert de mucus permet à l’animal de ramper efficacement sur le fond. 

Leurs branchies, contrairement aux autres mollusques, sont externes, c’est à dire disposées en touffes bien visibles sur leur dos (d’où leur nom de nudibranche). Ceci les différencie des vers plats que nous avons vu précédemment.


Ce sont des prédateurs généralement carnivores, et une partie de leurs proies n’est autre que des espèces de nudibranches... Une autre différence avec le groupe des mollusques réside dans leur mode de reproduction. En effet les nudibranches sont her­maphrodites, c’est à dire que chaque individu possède à la fois des organes males et femelles. Les individus copulent et leurs œufs, observables sur le corail, sont  disposés en délicats rubans enroulés et multicolores.

La plupart des représentants de ce groupe sont de petite taille (inférieur à 10 cm) et se trouvent sur le fond, où ils évoluent à la recherche de proies.


Outre les nudibranches, il y a une autre grande classe de mollusques sans coquille... les céphalopodes, autrement dit les calmars, pieuvres et seiches...


Ce sont les invertébrés les plus évolués, ils possèdent entre autre une très bonne mémoire et une vue exceptionnelle. Des études ont montré que les pieuvres et poulpes étaient capables de résoudre des problèmes  simples en démontrant une certaine intelligence. Les ancêtres de ces animaux pos­sédaient, comme les autres mollusques, une coquille externe plate puis arrondie dans lequel l’animal vivait. Maintenant les seuls céphalopodes possédant encore cette caractéristique sont les nautiles, considérés comme des fossiles vivants.
L’évolution a progressivement transformé cette coquille pro­tectrice en un “os” interne que l’on retrouve sur les plages ou flottant à la surface. 


C’est grâce à cet “os” que les individus régulent leur flottabilité. En effet, il est composé d’une succes­sion de feuillets rigides, entre lesquels l’animal peut stocker plus ou moins d’air (un peu comme la vessie natatoire des poissons). Ainsi il se maintient sans effort dans la colonne d’eau.


Les céphalopodes sont des mollusques mais leur corps à beaucoup évolué par rapport à l’organisation dont nous avons parlé jusqu’alors. De nombreuses différences sont en effet remarquables :
Leur bouche est située au milieu du pied, et est pourvue d’un puissant bec.
Les bords du pied sont allongés et transformés en tentacules mobiles et recouverts de ventouses.
La locomotion est différente, ce sont de bons nageurs : il existe toujours la cavité à l’intérieur du manteau, dans lequel se trouvent les branchies.
Chez les seiches ou calmars, l’animal avance par saccades et expulsant vigoureusement l’eau contenue dans cette cavité.
Les deux gros yeux sont extrêmement bien développés et ressemblent remarquablement aux yeux des vertébrés. La vue est le sens le plus développé chez ces animaux qui chassent grâce à elle.

Une autre adaptation qui leur est propre est le mimétisme.


Tout comme nous l’avons vu chez certains poissons, il existe sur la couche externe de la peau des cellules spécialisées contenant des pigments, appelées les chromatophores. Les hormones régulent la contraction ou dilatation de ces pigments, ce qui donne une robe totalement chan­geante à l’animal, en fonction du substrat sur lequel il veut se confondre.

 

 

Mais les variations de couleur peuvent aussi provenir de son hu­meur. S’il se sent agressé ou en danger par votre approche, il va brusquement passer du noir au blanc et zébré, tout en relevant de manière intimidante deux tentacules au-dessus de sa tête.
Tous les céphalopodes sont des carnassiers. Contrairement aux seiches, calmars et nautiles qui sont des nageurs actifs, les pieuvres sont plus sédentaires et reposent habituellement sur les fonds près de l’entrée de leur tanière.
Leur reproduction se différentie des modèles que nous avons ­vus jusqu’à maintenant pour les mollusques. En effet  les mâles possèdent un tentacule modifié, avec lequel ils vont récolter à l’intérieur de leur cavité des grappes de spermatozoïdes pour les déposer dans la cavité de la femelle. Les œufs sont ainsi fécondés à l’intérieur du corps de la femelle. Celle-ci dépose une ou plusieurs grappes d’œufs qui se fixent au subs­trat (ou bien qui flottent, selon les espèces). Les femelles sur­veillent ces grappes jusqu’à éclosion. Elles renouvellent l’eau pour une meilleure oxygénation grâce à leur entonnoir, et en­lèvent les débris et sédiments. Ce sont des jeunes, véritables versions miniatures des adultes qui sortent des œufs.
 

 


Cône du pacifique... Venin précieux !

 

 

Modifié le: mardi 5 mars 2019, 19:22