Une diversité de taille et de couleur.

Les poissons sont fascinants; ils possèdent des corps de formes étranges et peuvent avoir de vives couleurs. Certains cas de camouflages sont extraordinaires, le mimétisme parfait avec la roche ou les algues leur permettant d’approcher leurs proies ou encore de passer inaperçu face à leurs prédateurs.


Comme vous pouvez le constater le Bothus lunatus se confond parfaitement avec le substrat.



Faites remarquer à vos plongeurs l’in­croyable mimétisme du poisson “Vingt quatre heures” Scorpanea plumieri. Mais attention a ne pas le toucher. Sa piqûre est extrêmement douloureuse.



Vous pouvez également attirer l’attention de votre palanquée sur les formes caractéristiques des poissons :
- Le récif se distingue par un foisonnement de couleur. Les poissons qui vivent sur cet environnement arborent des
livrées d’intensité au moins égale. De plus ceux-ci ont des corps trapus et souvent aplatis de côté car leur nage ne nécessite que les mouvements des nageoires pectorales, facilitant les manœuvres difficiles. Ce sont des poissons ter­ritoriaux qui effectuent peu de distance et qui évoluent au milieu d’anfractuosités aux reliefs compliqués (dessin ci-dessous à gauche, poisson papillon).



- Les poissons pélagiques observés au-dessus du corail (thazard, barracuda...) ont des corps argentés qui se fon­dent avec le bleu profond du large en reflétant la couleur. Aussi, comme c’est le cas chez bien d’autres animaux ma­rins (notamment les baleines) leur dos est de couleur plus foncée que leur ventre. Ceci démontre une adaptation de leur part pour se fondre au maximum dans le décor, afin d’être le moins visible pour leurs prédateurs : vu par les oiseaux marins au-dessus de la surface, leur dos foncé ne tranche pas avec la couleur de l’océan profond. Vu par des prédateurs venant des profondeurs, leur ventre blanc se mélange bien avec l’éclairement venant du soleil.


Leur allure est fusiforme car ils sont adaptés à une nage efficace et rapide par ondulation de tout leur corps, ce sont des prédateurs (dessin ci-dessous à droite, thazard franc).



Les poissons peuvent également passer par des couleurs totalement différentes selon leur phase sexuelle (comme c’est le cas chez la demoiselle à queue jaune, ci-dessous). Ces phases sont si différentes qu’on peut les confondre avec une autre espèce. Il existe en règle générale trois phases chez les poissons : la phase juvénile, intermédiaire, et adulte.



De plus, certains poissons ont la faculté de changer de couleurs ou de marques, soit par mimétisme, soit par changement d’humeur (par exemple le Watalibi ou Tan­che, soit le Cephalopholis fulvus). Les cellules de la peau, hautement spécialisées, qui déterminent la coloration de l’animal sont des chromatophores. Ces cellules contien­nent des pigments. Chez certaines espèces elles peuvent être dilatées ou contractées à volonté. On les retrouve aussi dans la peau des céphalopodes (seiches et poulpes) qui changent rapidement de couleur lorsque vous ten­tez une approche. Ces variations de couleurs sont régies par l’action d’hormones telle que l’adrénaline. En cas de
dispersion des pigments, l’animal s’assombrit. En cas de concentration, il s’éclaircit.


La taille est un facteur clé et varie énormément chez les poissons. Ils peuvent être de 1 cm (un gobie) à 15 m (le requin pèlerin). Cette variation leur a permis de coloniser différents habitats.


Modifié le: samedi 9 mars 2019, 20:00