Une diversité d’habitats

Les poissons se retrouvent sous toutes les latitudes, toutes les mers et lacs du globe, et pour des températures comprises en­tre 2°C (pour un poisson endémique de l’Antarctique) à 40°C (pour un poisson vivant dans le lac Nakuru au Kenya). 

Ils sont répartis depuis la surface jusque dans les profondeurs abyssa­les. Certains vivent en pleine eau, d’autres dans les herbiers, au-dessus des récifs. Pour cela ils ont développé des adapta­tions en relation avec les paramètres de leurs habitats.


Que mangent-ils ?  brouteurs d’algues comme les poissons perroquets, qui tiennent leur nom de la fusion des deux dents maxillaires formant un “bec” solide.

Les demoiselles, prépondérantes sur la majorité des récifs mar­tiniquais, gardent par d’incessants va-et-vient agressifs les limi­tes de leurs territoires. 


Sur ces parcelles elles trouvent refuge et nourriture. Il n’est pas rare de voir une demoiselle trois points chasser les plongeurs de son territoire en leur mordillant les doigts, les oreilles, ou toute autre partie exposée de leur corps. L’étude de leur comportement a montré qu’elles arrachent les polypes du corail sur ces parcelles pour permettre aux algues d’y pousser. Elles s’alimentent alors de ce gazon qu’elles entre­tiennent en permanence. Un véritable jardinage !


Ils raclent le récif pour y arracher des algues, en même temps des débris de coraux. Ceux-ci sont mâchés digérés et relâ­chés dans leurs excréments. Une partie du sable blanc des plages que vous fréquentez est sans doutes  passée par le tube
digestif d’un poisson perroquet.



Les autres grands herbivores du récif sont les poissons chi­rurgiens. Leur nom provient des lames horizontales acé­rées situées sur leur pédoncule caudal que certaines espèces peuvent retourner vers l’avant à volonté.




Il existe également des carnivores (tels que les mérous et les barracudas),



 les poissons nettoyeurs (comme les juvéniles de poissons papillons, de labres et de mérous), des planctophages (hippocampe, sardine...).
En règle générale, la taille du poisson et la forme de sa bouche peut aider à le placer dans la chaîne alimentaire.
 Par exemple l’hippocampe qui se nourrit du plancton possè­de une bouche en forme de trompe pour aspirer les petits or­ganismes contenus dans l’eau. Le barracuda qui est piscivore possède une mâchoire puissante, pourvue de dents, dont la taille fait quasiment un tiers de son corps.
De plus, les poissons ont des activités différentes selon la pha­se diurne / nocturne. Les carnivores se reposent la journée et chassent pendant la nuit. Les herbivores se nourrissent en phase diurne et se cachent pour dormir la nuit. 

Chaque nuit les pois­sons perroquets secrètent un véritable cocon autour d’eux. Ils se rendent ainsi olfactivement invisibles pour leurs prédateurs de nuit. Vous pouvez faire observer à vos plongeurs le reste de ces cocons qui ressemblent à une épaisse toile d’araignée flot­tant entre deux cailloux.



Modifié le: samedi 9 mars 2019, 20:41